lundi 5 novembre 2012

From behind the faggots

Allo les studios, ici Rucky en direct du siège social Skatouze Monde.
Alors ouais... On est de retour...
Internet n'a pas de mémoire et les précédentes versions du légendaire blog que vous êtes en train de consulter ont disparu ce cette foutu toile d'araignée qu'on appelle le web... On aurait fait un fanzine, on aurait des traces mais là, plus rien... et c'est pas plus mal... Au moins personne ne nous reprochera les saloperies qu'on a pu débiter sur le merveilleux monde du skateboard.
Oui, oui... Vous avez bien entendu! Le merveilleux monde du skateboard...Et ses pratiquants, les riderz' comme ils disent à la téloche. Plus rebelles qu'un groupe de cyclo touristes roulant de front sur une sinueuse route de campagne, plus autistes qu'un gros boutonneux fan de World of Warcraft, plus fashion que Jean-Michel Macumba, plus débiles qu'une équipe de rugby, plus arrogants que les abonnés de Vice et Télérama réunis... les skaters se croient malins mais feraient mieux de bosser si il veulent pas finir vendeur dans un skateshop, photographe ou pire, street artist...
Mais rassurez vous, âmes damnés du skateboard! Tel le phoenix, Skatouze Monde renaît une fois de plus pour faire régner l'ordre naturel des choses et, outrepassant les critères normatifs et arbitraires de la chimitude, nous n'épargnerons personne!
L'entretien qui suit a été réalisé en compagnie du co-fondateur de Skatouze Monde, David L. entouré de créatures sublimes mais au genre et à la sexualité douteuse. Mais tout d'abord, petite entracte visuelle avec l'aimable participation des graphistes gays du staff Skatouze!


Salut David, peux tu nous dire où nous sommes?

Nous sommes à Bangkok, au LadyBoysShowPalaceHotel en compagnie de mon acolyte Rucky...

Mais que faites vous là?

Officiellement, nous sommes en séminaire, nous échangeons des idées, nous developpons notre nouvelle stratégie de communication et prospectons les nouveaux marchés toujours changeants de la si sympathique industrie du skate, bref nous remettons Skatouze World sur les rails... Officieusement, ce que nous faisons ici ne vous regarde pas...

Donc les rumeurs étaient fondées! Skatouze World est de retour. Mais où étiez vous pendant tout ce temps?

Avant toute chose, je tiens à préciser que Skatouze World n'a jamais été autre chose qu'un simple vecteur d'idées... je discutais récemment avec mon vieux pote Alexander Lebedev, il venait de racheter le journal Le Parisien et me disait, avec l' accent sévère d'un agent du KGB  "Tu sais David... Ce journal me coûte beaucoup d'argent, mais il représente un moyen de communication énorme. Grâce à lui je peux soutenir mes actionnaires, faire en sorte que les lecteurs intègrent notre idéologie..." Vision perspicace du business me direz vous...En somme, la dynamique communicative que nous avions essayé de mettre en place avec la seconde version du blog. Or à cette époque nous avons perdu pléthore d'actions placées dans l'industrie du fun, d'abord par le rachat de Volcom par le groupe PPR, puis par celui de Cliché par WorldWide... On a donc essayé d'injecter un peu de haine dans le skate et on a envoyé un prénommé MDV au casse pipe... Son blog a eu un franc succès auprès du public ingrat et boutonneux que sont les skaters. Mais ce ne fut pas suffisant pour déclencher le séisme qui nous aurait permit de truster le business rebelle mais néanmoins édulcoré du skateboard... C'est à ce moment là, que j'ai fait mes bagages pour ma Thailande natale où j'ai pu étoffer ma collec' de casquette Supreme en les échangeant contre du crack aux enfants qui, la nuit tombée, sortent de l'atelier. Bref, un retour à la vie simple... Quant à Rucky, il vient de me rejoindre suite à la fin de son CDD en tant que premier conseiller diplomatique de Bachar El Assad!

Dans votre logique propagandiste, un magazine ou plus généralement le format papier ne serait-il pas plus approprié?

Evidemment, le papier demeure un super moyen de communication. Cependant, notre champ d'action, le skateboard, pose une contrainte de taille...
Les skaters en age de lire Skatouze ne sont pas assez riches pour se payer des magazines et préfèrent dépenser leur RSA ou leurs primes paru dans l'alcool, le shit ou meme, la collec' de casquettes (ndlr; un sujet sensible au sein de la rédaction que Rucky abordera dans un prochain article)
Autre problème de taille, le papier est un support matériel, il constitue par la même un patrimoine mémoriel, si nous voulons propager au mieux nos idées nous devons bannir l'idée même de mémoire pour entrer dans l'ère de la pensée instantanée. Car la mémoire rend parfois nostalgique et le risque est alors que ce trop bon sentiment à l'égard du passé détourne l'attention du consommateur. Le passé n'est plus, il n'y a pas de place pour le "has-been" (en anglais dans le texte) quand il s'agit de business! Ce qui doit être acheté doit l’être maintenant. 

Vaste projet! Peux tu nous donner plus de nouvelles de Rucky?

Il est mort saoul au bar avec une hôtesse... T'auras de ses nouvelles bien assez tôt!

Ok, ok... prévoyez vous des nouveautés concernant le contenu du blog?

Tu commence à me gaver avec ton interview de merde... Je vais rejoindre Rucky au bar...Allé casses toi  fouille merde!

Entretien réalisé par Mitch Capital pour Skateboarding Policies. Traduit de l'anglais par Janet Biling.

Bientôt dans Skatouze Monde: "Contre histoire du skateboard". Une analyse fine et éclairée du philosophe culturiste Bernard Henri Léwis




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