mardi 11 décembre 2012

LA WAX: outil du skateur discount

Alors que nos concurrents papier, Soma, Sugar ou encore Madame Figaro, ont les couilles dans l'étau, les rotatives tournent à plein régime et la version papier de notre web-torchon ne devrait pas tarder à conquérir la planète. On appellera ça "fanzine" ou même "buzz magazine" ! Vous verrez! En tout cas ce sera du plus bel effet sur la table basse Ikéa du salon... mais peu importe... Les annonceurs ne se sont pas découragés et je tiens d'ores et déjà à remercier Monster, Redbull, la loge franc-maçonnique de mon quartier et Nike SB de rendre cette nouvelle version de Skatouze Monde possible. Une grande partie du magazine leur sera donc consacré à chaque numéro, pour le plus grand plaisir des amateurs de publi-reportages... Mais n'ayez crainte, notre liberté de rédaction demeurera intacte. Preuve en est ce petit pamphlet anti-wax inachevé de mon ami David, revu et annoté par mes soins.
Bonne lecture.
Rucky
"Erigée au rang de déesse du skateboard, la wax (ou cire, ou bougie) est tantôt perçue comme un outil indispensable au skate de rue, tantôt comme un fléau par les communes de France et d'ailleurs. Les points de vue divergent à son sujet au sein même de la communauté skateboardistique. (Mon avis est sans appel  et tout utilisateur de wax doit être puni  sévèrement. Le pendre sur le spot grâce à son lacet-ceinture pourrait éventuellement servir d'exemple, à part ça je suis un peu de l'avis de tous le monde)
Elle est utilisée afin d'améliorer les performances de glisse des planchistes en mal de sensations fortes. Son utilisation est souvent excessive, si bien que parfois on se demande si des rollermans ne sont pas passés par là. (David y a t il une réelle différence entre le skateboard et le roller? Le sujet ne mériterait-il pas d’être plus amplement approfondi dans un prochain article?)
Il y a donc les détracteurs, ceux qui aiment entendre les roues grincer lorsqu'elles frottent sur un muret, les aficionados des roues devenues presque carrées au fil du temps, et il y a ceux qui ne sortent jamais sans, les maîtres de la wax, toujours à venir te faire chier pour savoir si tu n'en a pas, en général frustrés, croyant que c'est le curb lui même qui a décidé de les empêcher de slider, alors qu'ils n'arrivent tout simplement pas assez vite. (On aborde là un point sensible: L’ego surdimensionné des pratiquants incapables de reconnaître leur manque de dextérité et s'en remettant automatiquement à ce qui est devenu la pierre philosophale des amateurs de glisse urbaine)
Si par chance il met la main dessus, il témoigne alors de tout l'égoïsme dont il est capable. Faisant fi des insultes qui lui parviennent, comme possédé, ils va alors tartiner ce pauvre banc de bois (qui glissait déjà très bien) à la manière d'un autiste.
Pour que le spot soit correctement lubrifié, il s'agit ici d'appliquer une couche suffisamment abondante de cire pour boucher toutes les aspérités de l'endroit où on veut que ça glisse. ça me fait un peu penser aux mecs qui utilisent des lubrifiants parce que soit leur gonzesse est frigide, soit ils ne font aucun effort. (D'évidence il semble difficile de faire sécréter un quelconque liquide à un curb, je vous conseillerai  toutefois de lécher le ledge rugueux de votre spot afin de vérifier l'expérience. Si cela ne marche pas en street, essayez en cunnilingus avec votre lady... Peut être qu'à défaut de cyprine, celle ci vous pondra un pain de wax et vos bluntslides seront sauvés)
Une fois l'épaisseur minimum obtenue, il suffit d'aborder le spot lentement, apathique et tout engourdi, et se voir accélérer dès lors qu'on pose n'importe quel slide. (Ici est mis en exergue toute l'arrogante nonchalance des utilisateurs de wax. Celle là même qui  fait de moi un gros nazi du skateboard alors qu'à la base je suis un mec plutôt cool,  enfin moi j' dis ça j' dis rien!)
Si par malheur vous décidez de rider un spot, ignorant le fait qu'il ait été absurdement waxé par un trou du cul auparavant, s'offre alors à vous une toute nouvelle palette de boîtes toutes plus violentes les unes que les autres: zipette de base, menton, double coude et autres scorpions sont alors possibles. 

Certains sont passés maîtres dans l'art de tout waxer, des férus de la savonnette qui viennent bien souvent d’Amérique  reconnaissables à l'absence de bruit caractéristique lorsqu'ils slident, je pense ici aux Marc Johnson, Chris Roberts et autres Torey Pudwill." ( Jetons les en prison! Qu'ils apprennent à se retenir de ramasser la savonnette!)
Bref, peut être vaut il mieux ne pas conclure cet article... ça pourrait déraper, se finir sur une pente savonneuse... Mais,  vous ne pourrez pas nous reprocher de vous passer la pommade avant de vous mettre la quenelle. Celle ci est bien "rough", sans wax ni lubrifiant: amis waxers veuillez aller vous faire enculer à sec! Oups, j'ai dérapé!