mardi 6 novembre 2012

CAP Vente/ Mise en rayon (spécialité skateboard)


Bonjour,
Asseyez vous et décryptons ensemble cette pub vantant les mérites d'une marque de souliers de skateboarding. Accessoirement, elle vante aussi les bienfaits du dandysme surfait et du col en V... Mais ce serait là confondre le vecteur et le produit!
Qu'on à nous vendre ces jeunes créatifs? Et comment vont il réussir à nous vendre des godasses de jeunes cadres dynamiques adaptée à la pratique intensive du skateboarding l'après-midi et à la lecture de Beaudelaire le soir venu? Deux questions auxquelles nous allons tacher de répondre ensemble aujourd'hui. A ce moment là, si vous n’êtes pas trop con, vous vous rendez compte qu'une partie de la réponse à la première question réside dans la seconde! Vous comprenez vous? Non? Pas grave... Reprenons je vous prie.

Donc, comme nous l'avons esquissé au cours de notre introduction, un célèbre équipementier de la glisse fun et raffinée en milieu urbain tente de vendre les nouveaux souliers de sa nouvelle égérie. En l’occurrence, un jeune mannequin californien qui, par bonheur pour les jeunes créatifs derrière tout ça, se demmerde pas trop mal en planche à roulette...
Mais comment attirer l'attention du chaland sur ces godasses qu'elles sont biens pour aller au piano bar!

C'est à ce moment là qu'entre en scène le jeune et ténébreux Dylan. Laissant parler ses pieds et son skateboard,  se crée alors un contraste époustouflant entre le rouge le plus érotique de l'histoire du godillot et une Californie soudain devenue vieille pellicule noir et blanc. La classique cours d'école sud californienne devient désuète voire obsolète et la figure, pourtant guère aisée, n'est plus que le résultat de la magnificence du sabot magique!

Le tour est joué. Le décors, le trick et le skater sont tour à tour relégués au second plan laissant ainsi la vedette à la tennis de ville au rouge obsédant. La suite est une affaire de pensée instatanée du consommateur, en l’occurrence d'un skater qui aimerait le jazz et le café crème et ça fait une petite différence avec ce qu'on a pu connaitre par le passé... Comme ça, par exemple.


Ou encore ça,


Alors, oui, jeunes ingrats que vous êtes! A la vue de cette vieille pub, si vieille qu'elle n'a du exister que sur papier, vous vous dites:
"Ya quand même eu du progrès dans le marketing de la basket de l’extrême!" et à mon tour de vous donner raison en affirmant sans l'once d'un doute que c'est pas déguisé en Josh Kasper ou en Chris Dobstaff  que vous vous taperez des ladys raffinées au café philo autour d'un canon de Cotes de Bourgogne!
Mais, et afin d'atténuer le propos, laisser moi rassurer les plus sceptiques d'entre vous. D'ici quelques années, les mannequins skateboarders androgynes en slim, en mocassins rougeâtres et en chemisette de lin au col échancré seront à leur tour devenus has-been et on se souviendra en gloussant à quel point le skate était ridicule en 2012!
Merci pour votre attention
Ruc

Ps: Un de ces quatres on dissertera sur une autre forme de placement produit basée sur le déguisement de bucheron et la Classe internationale! 


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